La scène politique nationale vient de renouer avec son effervescence de la période post-électorale. Qui n’avait pas alors vécu des situations tonitruantes tout azimut. Le tumulte avait atteint son paroxysme. Aujourd’hui encore, les leaders politiques reprennent avec leurs éternels atermoiements ; et cela à commencer particulièrement par celui qui avait tronqué matinalement sa tenue pour confisquer le fauteuil présidentiel des mains d’un civil démocratiquement élu. De plus, certains leaders politiques continuent toujours de lutter pour l’instauration de la démocratie en Mauritanie. Malgré, la crise de l’égo dans les rangs de la nouvelle coalition, ces derniers ont mille raisons de mettre en garde l’opinion nationale des « nouvelles dérives » du système en place. Au-delà de la sourde oreille et la négligence des revendications du peuple, on s’évertue au sommet de l’Etat de transgresser la Constitution.
En effet, les remontrances politiciennes au sein de l’UPR devaient se proféraient loin du palais ocre. Nous pensons que cette formation est munie d’un siège social pour ainsi signifier à ces instances dirigeantes que la Présidence ne doit pas être un lieu de conciliabules ou de palabres pour la résolution des luttes intestines et tribales. Il y a là une nécessité de rappeler tout de même aux dirigeants de ce parti à commencer par MOA que le palais présidentiel est le plus sacré édifice de la République. Il est par excellence un lieu de préoccupations et de prises de décisions à la satisfaction du peuple et non d’un groupe d’individus. Les chantages et menaces politiques au sein de celui ternit l’image de notre République.
Jugé par ce acte, on est amené à considérer qu’Aziz aurait oublié son auguste serment devant le fameux Conseil Constitutionnel de ne servir que l’intérêt général du peuple Mauritanien. Il est aussi conscient que la loi sanctionne son acte comme celle qui a envoyé Hanavi en prison si on n’est pas en présence la loi de deux poids deux mesures. Les intellectuels doivent d’enseigner aux générations futures qu’il est tout à fait interdit au Président Mauritanien démocratiquement élu et selon la Constitution, de représenter ou diriger une formation politique. Ce préalable constitutionnel ne confère t-il pas un idéal de chef d’Etat lequel représente à la fois les mendiants, les banquiers et les mêmes les rebuts de sa nation avec toute neutralité possible?
Mais quelques fois, l’hégémonie l’emporte sur les sens républicains de nos chefs d’Etat. Lui a osé donner des ordres à ses éléments de resserrer les rangs et céder les petites querelles. C’est la raison pour laquelle l’infatigable et téméraire Massoud Ould Boulheir, Président de l’Assemblée n’a pas mâché ses mots lors de la dernière conférence de presse par la Coordination des Forces Démocratiques (CFD) dont il assure la présidence. Il a décrié le « système » en fustigeant l’insouciance du Gouvernement de ‘’l’absent-silencieux’’ Ould Laghdaf aux problèmes qui font que la population continuer de tirer le diable par la queue. Il a aussi dénoncé la montée en flèche des prix de denrées de première nécessité. Massoud a alerté que le danger est dans la demeure. Pour lui, le peuple mauritanien subit une « dictature ». En tous cas, on n’en est pas loin. Car tout compte fait, l’on aperçoit que le système en place renoue avec les viles pratiques dictatoriales du cynique Taya.
Somme toute, l’arbitraire est devenu une réalité ; on limoge qui l’on veut sans aucune autre forme de procès. On garde le silence complice des grandes questions comme l’insertion des réfugiés vivant des conditions misérables. Il faut dire que ces pauvres réfugiés subissent l’humiliation et la banalisation de la part des pouvoirs publics qui trainent avec leur insertion. Autres domaines et autres maux ; notre système éducatif se dégrade du jour au lendemain et une frange de la société se sent de plus en plus écarté du dit système.
En definitif,
force est de constater que le Président de la République tend à oublier les
souffrances du peuple qui l’a soutenu et porté contre vents et marrées au
pouvoir. Puisque ses ministres au lieu d’alléger les souffrances les aggravent
avec les projets qu’ils présentent à chaque conseil des ministres, au lieu
d’assister les pauvres citoyens, ils empirent leur calvaire . Depuis son
installation jusqu’ici, l’Etat n’a fait qu’ imposer des lois de contraintes en
augmentant des prix des denrées de première nécessité et les taxes sur les produits
exportés. Et le comble réside dans la ridiculisation les cadres. Ce peuple
autant banalisé attend avec impatience le départ de ce
gouvernement. Il nous semble très opportun de rappeler que dans un régime
démocratique, l’Etat doit servir et nul ne doit s’en servir.
Bâ Sileye
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